Le philosophe John Locke, fondateur du libéralisme politique

Mes chers amis, nous allons découvrir au cours de ce thème, des concepts très importants qui doivent structurer la vie démocratique, la citoyenneté et la liberté dans son ensemble. Commenceons tout d'abord par expliquer en quoi consiste le liberalisme politique...  il désigne en effet un ensemble de théories et de doctrines agissant dans le domaine de la politque et qui ont comme volonté initiale de fixer des limites à l'action de l'état. Le mouvement du libéralisme politique s'oppose de fait à l'absolutisme et s'est construit de manière à mieux encadrer le pouvoir central d'un état. Rappelons ici que l'absolutisme fait référence à un regime politque comme la monarchie absolue ou le souverrain possède tous les pouvoirs et gouverne toutes les affaires sans controles indépendants. C'est l'absence de contre-pouvoirs qui caractérise ce type de régime politique.Le libéralisme politique s'exprime donc dans un ensemble politique ou existe notamment la pluralité des partis politiques, sur la vie citoyenne qui passe par exemple par la liberté de choisir ses représentants politiques et donc in fine par le droit de vote. Le liberalisme dans son ensemble tente d'assurer la liberté de l'homme et de cette dernière en société et considère que le role du pouvoir central doit etre encadré pour limiter les abus et dérives. Pour les partisans de ce mouvement politique, l'etat et donc la puissance publique doivent protéger les libertés individuelles et occuper des fonctions régaliennes , voir le droit régalien. En somme le libéralisme considère que l'homme est la valeur la plus importante dans une société... et c'est en étudiant l'oeuvre du philosophe anglais John Locke (1632-1704) célèbre pour ses théories et pour etre le père de la démocratie moderne, que l'on peut découvrir toutes ses théories qui s'oppose de facto à la tyrannie et à l'oppression. Il est surement le père du libéralisme politique comme Adam Smith ( 1723-1790) est le père fondateur de l'économie moderne et donc lié au liberalisme économique.John Locke définit la liberté comme un pouvoir , et pense que l'etre humain possède des droit innés qu'il faut préserver.

Les droits naturels , la séparation des pouvoirs et le contrat social, une nouvelle vision de la société

Le philosophe anglais croit à l'empirisme en philosophie et  considère  donc l'éxperience sensible comme grandement determinante quand à l'assimilation des connaissances, croyances ou représentations artistiques chez une personne. Cette doctrine s'oppose à l'inneisme. Il exprime toute sa pensée empiriste dans Essai sur l'entendement humain oeuvre publiée en 1690. Cette oeuvre majeure va inspirer beaucoup de philosophes comme David Hume (1711-1776) qui incarne avec importance les lumières écossaises. Mais c'est véritablement pour Traité du gourvernement civil (1690) et plus particulièrement pour le deuxième traité qu'il est le plus reconnu comme un philosophe fondateur d'une nouvelle vision qui allait révolutionner la pensée de l'époque et engager un tout nouveau paradigme politique et sociétal. En effet au cours de cette oeuvre célèbre, l'auteur va y développer ses théories concernant la représentation du gouvernement civil, il place les droits des personnes comme fondamental et la société ne peut aller à l'encontre de ces droits. Locke définit ce qu'il appelle les droits naturels et qu'ils résultent de l'humanité, sans création de la part de legislateurs. Ce sont des droits légitimes. Il en énonce trois : droit à la vie et à fonder une famille, droit à la liberté, droit à la jouissance de ses biens et surtout à l'échange. Nous pouvons également y inclure le droit à la propriété. C'est également au cours de cette oeuvre , qu'il argumente autour du concept de L'état de nature qu'il présente comme un etat de droit, ou les hommes sont solidaires et peuvent se porter assistance, c'est un espace de paix et de liberté et également d'égalité. Mais néamoins il fixe des limites à cet espace, car les hommes peuvent se faire justice eux meme, il n'y a pas de puissance publique qui peut empecher ce genre ce comportement. C'est pourquoi les hommes doivent passer un contrat , qui creer le gouvernement civil. Cette conséquence permettera à l'homme de vivre en paix, protégé par la société.

                                                                     John Locke ( 1632-1704)

Mes chers amis, vous devez savoir qu'il s'oppose au premier contrat social énoncé par le Philosophe anglais Thomas Hobbes (1588-1679). que l'on peut considérer comme un précuseur du libéralisme. En effet Thomas Hobbes propose au sein de l'oeuvre Léviathan publiée en 1651, sa première réprésentation du contrat social, ou le contractualisme mais avec une logique sécuritaire. La locution latine Bellum omnium contra omnes ( la guerre de chacun contre tous) exprime à elle seule la conception par le philosophe Hobbes du contrat entre individus et gourvernement. La représentation de la pensée hobbesienne. A l'inverse John Locke à foi en un système plus modéré avec une pression sécuritaire moins importante, ce qui permettera tout de meme de diminuer les conflits entre les hommes et de pouvoir légiferer de facon démocratique et/ou constitutionnelle. L'etat existe pour conserver et sauvegarder les droits naturels, la liberté individuelle et de propriété sont mises en valeur dans les écrits de Locke. En réalité le philosophe anglais avec son oeuvre publiée en 1690 cherche à faire l'apologie et à mettre en avant la monarchie constitutionnelle et donc la liberté politique. Un fait notable de concordance unit ces deux philosophes anglais : le droit de résistance contre un gouvernement qui metterai la vie de sa population en péril.



Logique quand on sait que John Locke a traversé les deux révolutions anglaises et notamment la glorieuse révolution de 1688 qui a imposé la monarchie constitutionnelle en angleterre.  Véritable théoricien et penseur de l'organisation politique et sociale des sociétés modernes. Il est également à l'origine d'un élément fondamental qui constitue le socle dans une démocratie : la séparation des pouvoirs qui sont  le pouvoir législatif, éxécutif et fédératif. Cette séparation évite le despotisme et l'absolutisme, elle renforce également le sentiment d'égalité et de justice. Concept qui sera repris et modernisé par la suite par le célèbre Montesquieu ( 1686-1755) dans son ouvrage datant de 1748 De l'esprits des lois ou il référence les pouvoirs législatifs, exécutif et judicaire et propose également un nouveau point de vue sur les lois et leurs ordonnances. Au sujet de John Locke et  pour préciser le contexte historique il est judicieux également de préciser que l'angleterre a souvent initié des réformes importantes ou des changements de paradigmes liés aux gouvernements, à la société civile ou à la constitution. Prenons deux exemples : la Magna Carta qui date de 1215, document qui marque un tournant historique dans la protection des libertés et bien sur la loi sur L'habeas corpus de 1679 qui interdit les arrestations arbitraires.

Le contrat social de Jean-Jacques Rousseau entre souveraineté du peuple et intérêt général


Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

Le contrat social oeuvre célèbre du philosophe génévois datant de 1762 est un élèment fondamental pour comprendre le raisonnement du contractualisme et donc de ce fameux pacte social et également de cette rélation qui doit unir un peuple et son souverrain. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) après Hobbes et Locke articule son développement philosophique autour des principes du droit politique qui doivent exprimer toute la nature de ce pacte. Premièrement le philosophe suisse croit en la bonté naturelle de l'homme à l'état de nature et que c'est la société qui va le corrompre. Rousseau précise également que la fondation des sociétés civiles répondent non pas à un simple désir mais est ordonnée notamment par l'instinct de survie dans un milieu qui peut etre hostile. D'ou la necessité de s'unir et de se regrouper au sein d'une société. Le philosophe énonce également qu'un peuple doit pouvoir renoncer à ses droits naturels en échange d'une liberté qui peut etre institutionnalisée au sein d'une société. Le pacte social rousseauiste comprend un concept très important : la volonté générale. En effet selon l'écrivain , une nation comprenant la volonté d'une population doit oeuvrer pour le bien de tous. Ce concept est une pierre angulaire dans de nombreuses sociétés et donc démocraties. Le contrat social est une convention passée entre un peuple et un souverrain ou gouvernement et qui doit perpetuer le corps social grace notamment au pouvoir de la force publique. Selon lui la liberté civile repose sur l'égalité entre les citoyens, cette réalite marque donc la fin de l'ancien régime et des privilèges. A dire vrai Jean-Jacques Rousseau semble bien moins libéral que John Locke ou encore du ministre Turgot ( 1727-1781) ou de Adam Smith pour l'économie, mais en réalité mes chers amis nous pouvons trouver des points d'importance dans le discours du philosophe genevois qui peuvent avoir une interpretation libérale comme son attachement inconditionnel pour la liberté et également de sa volonté de défendre le droit de propriété.







Ces deux concepts qui font parti des idées les plus importantes dans le registre du libéralisme. C'est pour cette raison que j'ai dévéloppé sa vision de l'organisation sociale ou du contractualisme contenue dans son célèbre ouvrage. Jean-Jacques Rousseau fut l'un des pères de la révolution francaise et par analogie de la société moderne.

Alexis de Toqueville et Benjamin Constant, écrivains et penseurs francais du libéralisme

Mes chers amis nous ne pouvons discourir des origines du libéralisme sans revenir sur l'oeuvre fondatrice de Alexis de Tocqueville (1805-1859) qui propose un genre nouveau de libéralisme politique , avec des concepts classiques comme la séparation des pouvoirs qui permetterai selon lui d'eviter le despotisme. L'auteur de la démocratie en Amérique et précurseur de la sociologie diffuse sa pensée moderne dans cette oeuvre devenue très importante pour comprendre la gouvernance démocratique... Il est avec le romancier Benjamin Constant de Rebecque (1767-1830) l'autre figure majeure et chantre du libéralisme en France. Mes chers amis nous pouvons rappeler ici toute l'importance de la pensée de l'auteur de Adolphe, Benjamin Constant sur les origines du libéralisme en france. Il fait figure par ailleurs de précuseur de la démocratie libérale et plus grand théoricien de la pensée libérale en france, sa réflexion datant de 1819, et opposant deux conceptions assez diffférentes de la liberté et de l'organisation sociale,  De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes , permet de préciser cette doctrine ou il se positionne grandement dans l'esprit libéral de la société britannique aux dépend notamment de la société athénienne de la grèce antique... Ce positionnement favorise grandement la pensée libérale, avec cette  liberté qui doit exister en chaque citoyen.  Dans son analyse, il exprime ses convictions au sujet de la différence des sociétés et notamment que la liberté individuelle ne doit jamais etre sacrifiée pour obtenir la liberté politique, et également que la liberté s'exprime dans l'indépendance. Il est favorable à la représentation dans le système politique mais contrairement à Rousseau il ne discourt pas de la fameuse volonté générale, mais par contre il argumente au sujet de l'importance du pouvoir politique et du besoin impérieux de le surveiller, le citoyen ne doit pas seulement s'occuper de la poursuite de ses interets personnels mais également du pouvoir central.

 Alexis de Tocqueville ( 1805-1859)